Alexis Beaufils, ancien BTM Pâtisserie, champion du monde des arts sucrés

Alexis Beaufils, ancien apprenti BTM Pâtisserie au CFA de Versailles, est devenu champion du monde des arts sucrés, au côté de Florence Lesage, le 31 octobre dernier.

A travers un interview, Alexis Beaufils a accepté de nous accorder du temps et de répondre à nos questions, depuis l’hotel Brach Paris.

 

 

D’où viens ta passion pour la pâtisserie, quelle a été ta formation ?

Je suis de la région de chartres. Au départ ce m étier n’est pas une passion. Je n’ai pas d’histoire a raconter du genre « ça vient de ma grand-mère … ». J’ai fait mon stage de troisième en pâtisserie, chez Bernard Holder, et ça m’a plus et j’ai rapidement été pris de passion

J’ai fait mon CAP et MC au CFA de Chartes à la maison Holder, puis je suis monté sur Paris faire un BTM au CFA de Versailles chez d’aloyau

J’ai eu un super maitre d’apprentissage qui sortait de la maison Lenôtre

 

Et ta passion pour les concours ?

C’est Bernard Holder qui m’a poussé à passer les concours. J’ai fini parmi les finalistes du meilleur apprenti de France (MAF). J’ai perdu ce concours et c’est le goût de la revanche qui m’a poussé à faire d’autres concours par la suite. J’en ai remporté 5 ou 6 par la suite.

 

Comment s’est déroulé la préparation au concours ?

C’est le seul concours international mixte en pâtisserie. Cela représente 3 ans de préparation. Florence et moi on s’entraînait dans les labo de Elles & Vire, mis a notre disposition le temps de la préparation au concours. Nous avions comme coach Nicolas Poussin (MOF Pâtissier et chef exécutif de la maison Elle & Vire) et Angelo Musa (MOF pâtissier et Chef exécutif du Plaza Athénée Paris).

Les 6 derniers mois on travaillait ensemble de 8h à 23h pour se préparer au concours.

J’ai réalisé la pièce artistique en chocolat, et Florence s’occupait du travail du sucre, technique qu’elle maitrise très bien.

 

Et l’épreuve de la finale ?

La finale a été repoussée par le confinement. Nous en avions profité pour bien se préparer, et nous sommes fier de n’avoir rien lâché, à aucun moment.

Nous avons fait 4 examens blancs (20 heures d’examen), et à chaque fois nous ne finissions jamais dans les temps. 3 heures de retard sur le 1er, 1 heure de retard sur le 2eme et 45 minutes sur les 2 derniers examens blancs.

Et le jour J on a fini avec 30 minutes d’avance !

Le Japon était notre concurrent direct. Et on a fini avec 50 points d’avance sur 3000 points

 

Qu’est-ce que va t’apporter ce concours ? Personnellement et professionnellement ?

Ce concours du Mondial des Arts sucrés n’est pas un aboutissement. L’aboutissement serait le MOF (mais pas tout de suite !)

Mon but est de m’installer sur Chartres, d’ouvrir ma boutique, et ce concours peut m’aider en le mettant au-devant de la vitrine.

 

Et aujourd’hui à l’Hôtel Brach Paris ?

On est très content d’avoir gagné. J’ai arrêté de travailler pendant plus de 2 mois à l’hotel Brach, alors que je venais d’arriver cela faisait à peine 6 mois. Et aujourd’hui toute l’équipe est très contente. J’ai gagné pour moi, pour ma famille, pour mes proches mais aussi pour toutes les personnes de l’hôtel qui m’ont aidé. Ils m’aidaient après leur journée de travail. On finissait à 23h minuit et on réattaquait à l’hôtel à 5h du matin. Il y a eu beaucoup d’investissement et ça s’est vu dans leur joie lorsque la France a gagné.

 

As-tu une recette de prédilection ? Un produit que tu affectionnes, avec lequel tu excelles ?

Oui mon dessert préféré est la tarte au citron. J’ai une recette que j’essaie de faire évoluer et d’améliorer à peu près tous les ans. J’aime travailler les classiques de la pâtisserie française afin de les réinterpréter.

J’aimerai bien que ma gamme soit limitée à un éclair au chocolat et une tarte au citron et un opéra. Ce sont des produits authentiques. Les gens achètent parce que c’est joli, mais reviennent parce que c’est bon.